Journal Après Business Objects, Ilog se fait racheter.

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28
juil.
2008
Ibm fait d'annoncer un accord lui permettant de racheter Ilog, le spécialiste de l'intelligence artificielle.
http://bourse.challenges.fr/news.hts?menu=news_actualites&ur(...)
ou
http://www.journaldunet.com/economie/actualite/depeche/bours(...)

Auparavant, Sap avait acheté Business Objects.

Si la France a de nombreuses SSII de taille importante, il ne reste guère que Dassault Systèmes comme société de taille importante.

Certains disent que si Google avait été créé en france, l'effectif serait aujourd'hui de moins de 10 personnes... Je me demande si ce n'est pas vrai :-(

France, ton industrie informatique fout le camp.
  • # et si c'etait bon signe

    Posté par  . Évalué à 1.

    on pourrait imaginer qu'une industrie informatique performante, au contraire d'une organisation sclérosée :
    - est en mesure de bâtir des applications en utilisant des briques logicielles, ce qui ne nécessité pas des structures très lourdes et produit directement une grande plus-value. Toutes les boites qui produisent silencieusement des applications dédiées constituent au fil des jours un savoir faire, voir des bibliothèques internes permettant de répondre tant au monde professionnel qu'à des appels d'offres publics,
    - collabore étroitement avec des structures virtuelles dans des activités de production du libre. Et peu importe la localisation, seule compte le résultat. Quand on voit certaines communautés, nous n'avons pas a rougir de honte.

    D'autre part, en versant dans la communauté du libre pourquoi monter une société spécialisée sur un seul créneau comme on pouvait le voir avec Ilog (technos objet). Au contraire, les sociétés de service actuelles sont multi-compétentes et bien plus orientées vers la production finale que vers la maintenance et la vente de licence associées a des bibliothèques (pour le monde du libre en tout cas).

    Le monde change ...
    • [^] # Re: et si c'etait bon signe

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.


      Au contraire, les sociétés de service actuelles sont multi-compétentes et bien plus orientées vers la production finale que vers la maintenance et la vente de licence associées a des bibliothèques (pour le monde du libre en tout cas).

      Tu as déjà travaillé dans une société de service ?
      Parce que désolé mais la majorité des société de services en informatique actuellement ne sont que de *vulgaires* marchands de compétences, sans capitalisation sur ces dernières ; elles vendraient des canapés qu'elles ne s'en prendraient pas autrement. Elles ne valent pas mieux que les boites d'intérim. Il est commun de trouver un jeune sortie tout frais de l'école, qui coûte pas cher et qui, s'il a pratiqué un peu de J2EE (JEE) à l'école, est balancé chez le client comme expert J2EE ; les managers (si on peut appeler ça des managers) s'appuient sur sa conscience professionnelle pour qu'il assure tout seul et qu'il ferme sa gueule.


      Le monde change ...

      Oui, d'une société économique de production vers une société économique de service ou le paraître revêt encore plus d'importance, où le faux s'habille en vrai et où le vrai y paraît faux. (Il suffit juste d'observer ce que l'on appelle les consultants (à ne pas confondre avec les simples prestataires), les enfants perdus de ce type de société économique, pour y cerner la nature cachée de cette société.)

      Note : bien sûr tout n'est pas si noir que ça. Mais jusqu'à présent, ces sociétés de production, mal adaptées selon toi à satisfaire le besoin du client final, étaient de celles qui encore capitalisaient sur les compétences des personnes. De plus, contrairement à ce que tu crois, les sociétés de services ne sont pas plus aptes à satisfaire le besoin du client final parce que justement elles ne savent pas capitaliser sur les compétences ni technique, ni métier (coûte trop cher). Peut être que ça changera, mais je suis sceptique.
      • [^] # Re: et si c'etait bon signe

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

        Cette analyse est parfaitement exacte.

        Je vais vous citer un exemple vécu, en tant que sous traitant d'une SSII (ou plutôt d'une "web agency") d'environ 2000 collaborateurs.
        Nous avons donc gagné un AO pour lequel j'étais sous-traitant sur environ 15% du montant de l'affaire.
        1- la SSII ne connaissait rien au métier du client, et n'a guère fait d'effort pour le comprendre.
        2- le projet coté SSII a été réalisé par 2 jeunes frais émoulus de l'école, qui ont été embauchés pour ce contrat (et sont restés ensuite)
        3- les 2 jeunes, pleins de bonne volontés, étaient des pros du java. Seul problème, le projet était développé en PHP. Mais bon, c'est un détail...
        4- Nous sommes en 2008, et c'était il y a 3 ans. TOUS les intervenants cotés SSII ont quitté la société : les 2 développeurs, le chef de projet et le responsable commercial. Pour le suivi et les évolutions, vous parlez d'une affaire... le client est ravi...

        Bilan : mes relations avec le client sont très bonnes. Je ne recommencerais pas à faire le sous-traitant (de toutes manières, en 2005 j'étais seul, maintenant, on a fondé une boite et on est 9. On pourrait faire ce projet tout seuls ;-) )
    • [^] # Re: et si c'etait bon signe

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je ne pense pas qu'on société de service pure ait la meme capacité d'innovation qu'un éditeur qui fait enormement de R&D comme ILOG. Une SSII (dont le turnover est en moyenne beaucoup plus important que chez un éditeur) se contentera d'avantage de suivre les évolutions technologiques.
      • [^] # Re: et si c'etait bon signe

        Posté par  . Évalué à 4.

        Une SSII n'a pas du tout de capacité d'innovation.

        Plus précisément, elle n'en a pas vis à vis de l'extérieur, en interne elle en a lorsqu'elle se rapproche du mode de fonctionnement d'une société de conseil, mais ça, c'est seulement pour certaines (qui ont en général effectivement une branche conseil).

        Type mise en place de forge ou serveur en un formulaire (virtualisation et mutualisation), base de connaissance, modèle type de document, base client, veille sectorielle, etc...

        Pour ce qui est de suivre les évolutions, elle peut parfois y coller de très près (là, ça va dépendre de la qualité des architectes).

        Turnover au alentour de 30% (un peu plus haut en ce moment, il me semble qu'en terme de satisfaction des employés et de turnover, mcdo fait mieux... ce qui n'empêche pas à certains de s'y plaire).
  • # La France n'aime pas les patrons

    Posté par  . Évalué à -8.

    Rien n'est fait pour les encourager:
    35h
    charges surrealistes

    La loi mets sur un pieds d'égalité les Jean-Marie Messier et les Mouloud Ben Mehdi, patron de sa petite superette.
    Et ça, c'est scandaleux

    Mais, ne compte pas sur les syndicats Français pour défendre les petits entrepreneurs
    • [^] # Re: La France n'aime pas les patrons

      Posté par  . Évalué à -1.

      "Le surréalisme explore de nouvelles techniques de création qui laissent le champ libre à l'inconscient et force la désinhibition des conditionnements : écriture automatique, récits dictés pendant le sommeil forcé, cadavres exquis, sollicitation du hasard objectif. Le mouvement accorde à ses productions littéraires et plastiques, le statut d'expérimentation scientifique." Cf Wikipédia

      La loi (singulier) + mettre = "la loi met"

      je sais, ça n'a rien à voir avec le sujet, mais faut bien se préparer pour les vacances ;)
    • [^] # Re: La France n'aime pas les patrons

      Posté par  . Évalué à 10.

      C'est faux, les français adorent les patrons aimables qui proposent des postes intéressants, de bons salaires et qui respectent le droit du travail.
    • [^] # Les patrons français n'aiment pas leur salariés

      Posté par  . Évalué à 3.

      C'est assez drole mais on peut voire le problème dans l'autre sens. Les dirigeants en France on tendance à considérer leurs salariés comme du bétail. Dans les sondages sur les entreprises où il fait bon vivre, les enterprises françaises sont en queue de peloton. Les anglo-saxons (sur lesquels on tape volontier) sont plutot dans le haut. La patrons français ont encore une vision très féodale des relations en entreprise : Le suzerain a droit de vie et de mort sur ses vassaux. Chez les anglo-saxons, la hiérarchie est moins visible.

      Ici dès qu'il y a moyen d'entuber ses salariés, on ne se gêne pas. On gratte sur tout ce qu'on peut. Si la loi fixe des minima, alors ce sera ça et pas un kopek de plus. Ailleurs, ça n'est pas parce qu'on peut légalement faire quelque chose qu'on se permet de le faire. Alors, oui les français n'aiment pas _leurs_ patrons. Ca ne veut pas dire qu'ils n'aiment pas tous les patrons.

      Pour ma part, je pense que le gros problèmes des patrons français viens du fait que la plupart sont des héritiés. Parmi les patron des grosses entreprises françaises combien ont commencé en bas (ou au milieu) de l'échelle. Aucun. Tous ont toujours été patrons. Aucun n'a créé quelque chose. Les vrais entrepreneurs sont morts et enterrés. Il ne reste des gestionnaires de patrimoine, rien de plus. Or quelqu'un a trimé avant de monter sa boîte, quelqu'un sait ce que c'est que de se faire gueuler dessus, quelqu'un qui a vu les conséquence de décisions débiles déconnectées des réalités fera probablement moins ce type d'erreurs une fois à la tête de sa boîte.
      • [^] # Re: Les patrons français n'aiment pas leur salariés

        Posté par  . Évalué à 3.

        > Dans les sondages sur les entreprises où il fait bon vivre, les enterprises françaises sont en queue de peloton.

        Sources? (quelques indices, quel peloton? (Chine, Burkina, ...) quel taille d'entreprise, et sondage ajusté par rapports au nombre de salariés présent dans ces tailles, ou résultat brut).

        > Pour ma part, je pense que le gros problèmes des patrons français viens du fait que la plupart sont des héritiés. Parmi les patron des grosses entreprises françaises combien ont commencé en bas (ou au milieu) de l'échelle. Aucun.

        Serge Kampf (Capgemini CAC 40), Roland Beaumanoir (cache-cache), Raymond Gizard (frais malo)

        > Tous ont toujours été patrons.

        Pour des commerçant, c'est normal (au départ 0 salariés)

        > Aucun n'a créé quelque chose.

        *tousse*

        pour revenir en arrière :
        > Pour ma part, je pense que le gros problèmes des patrons français viens du fait que la plupart sont des héritiés.

        <Troll class=Sarkolenosophistique>
        Sûr qu'avoir le choix à la mort du fondateur entre la fille du patron qui a travaillé toute sa vie dans l'entreprise et y a un attachement personnel ou un fond de pension, le fond de pension applique une gestion purement financière qui est bien plus intéressante et facile à vivre pour les salariés....

        Si il n'ont pas directement travaillé dans la boite, il y a des chances qu'il en ait créer une avant d'hériter de l'entreprise familiale.
        </Troll>

        Bon, j'imagine que la diatribe était surtout au final un reproche aux banques de ne pas plus financer les SCOP & co par doctrine plus qu'autre chose (raisonnement/pratique un peu bête du type: il n'y en a pas, donc ça marche pas, donc on en finance pas), et que le panel des modèles de politique de pouvoir ne sont pas toujours approprié par rapport à la raison d'être de l'entreprise en question.
  • # brevets logiciels

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    A noter aussi, ILOG faisait partie des entreprises francaises qui s'étaient publiquement prononcées contre les brevets logiciels en Europe. Je suppose qu'IBM ne permettra plus aux responsables d'ILOG de continuer de tenir de tels propos ...

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